En septembre, une délégation de l’UNSP a rencontré les responsables de l’AGDA.
Lors de tout changement, notre organisation syndicale veille à ce qu’il apporte une plus-value (ou au minimum aucune moins-value) et qu’aucune personne ne soit lésée par le nouveau système.
Or une nouvelle méthode de calcul des prestations en équipes successives (shifts) est actuellement mise en œuvre par la Douane. La divergence de méthode de planification des agents en shift (selon les services), les différents rapports de la Cour des comptes, le passage à Persopoint ont motivé la composante centrale à mettre en place un système « plus harmonieux », visant à une équité de traitement de l’ensemble des agents en shift.
Mais cette nouvelle méthode de calcul aboutit, selon les calculs des agents, à une importante différence de traitement entre shifters et non-shifters : annuellement, les agents travaillant en équipes successives étaient amenés à devoir prester beaucoup plus d’heures que leurs collègues travaillant en horaire régulier. Cette situation est inacceptable et a apporté énormément de tensions au sein des équipes, notamment à Bierset.
L’UNSP ne peut évidemment tolérer cette discrimination. C’est pourquoi, à notre demande, cette rencontre a été organisée avec les responsables de la Douane en vue d’expliquer en détail cette situation discriminatoire et y défendre fermement les shifters.
Cette nouvelle manière de comptabiliser les prestations était initialement prévue au mois de mai, puis reportée. Mais, dans les faits et à la surprise des agents de terrain, elle serait déjà opérationnelle.
En fait, certaines directions utilisent simultanément l’ancien et le nouveau système de planification : l’ancien était donné aux agents et le nouveau à la centrale. Parfois, sans même avertir le personnel. Ce qui amène de doubles encodages et inévitablement des erreurs et des incompréhensions dans le décompte final des agents.
La réunion entre nos délégués et les responsables du dossier à la composante centrale a enfin permis des échanges constructifs. Une réunion organisée plus tôt aurait permis d’apaiser certaines tensions.
Des explications ont été fournies. Certains points problématiques ont été mis en évidence. Nous verrons donc dans les prochaines semaines si des adaptations seront faites et si le calcul des prestations des shifters se fera correctement.
La comptabilisation de la pause est également remise en question. Les shifteurs travaillent en équipes successives, mais également parfois en service continu. Dans certains services, les agents sont amenés régulièrement à manger en travaillant. Une analyse de la situation doit encore être réalisée.
Nous avons également évoqué les problèmes de la semaine glissante.
L’outil de planification recommandé par la Cour des comptes n’étant pas encore disponible, dans l’attente une méthode transitoire est mise en place pour que tous les services travaillant en shift utilisent la même méthode. Cela facilitera l’intégration vers le nouvel outil (si cet outil voit finalement le jour).
Quant à l’avenir du shift en tant que tel, la main est chez BOSA.