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Danger…

Le 28 novembre dernier, un membre du service de sécurité de la STIB a été agressé devant son domicile par un voyageur qu’il avait verbalisé quelques jours auparavant.

Pour trouver son adresse, l’agresseur a utilisé le nom du contrôleur, qui, comme le stipule la loi, figure sur le procès-verbal.

De nombreux agents du SPF Finances courent également ce risque.

En effet, nous sommes de plus en plus confrontés à des menaces, à des violences verbales et physiques, une conséquence regrettable de l’agressivité croissante de notre société.

Or, les données personnelles des agents sont très souvent disponibles, par exemple dans les rapports officiels, les documents administratifs…

De même, pour entrer dans certaines entreprises ou institutions, l’agent doit parfois donner son nom, sa date de naissance et même son numéro de plaque d’immatriculation. Ces données sont enregistrées sans permettre le moindre contrôle sur leur traitement ultérieur.

Il faut être réaliste, certains de nos « clients » ne sont pas des enfants de chœur. Les services impliqués dans le recouvrement des amendes pénales, des impôts, l’ISI, les douanes et tous les agents contrôleurs entrent plusieurs fois en contact avec des personnes potentiellement dangereuses, et l’obligation de fournir notre identité n’est pas sans risques.

C’est pourquoi l’UNSP est déjà intervenue à plusieurs reprises afin qu’une solution préventive soit trouvée, par exemple une carte d’identification personnelle ne reprenant pas de nom, mais un numéro unique, ce qui empêcherait les personnes étrangères au SPF Finances d’identifier l’agent correspondant. Ce numéro pourrait également remplacer le nom sur la correspondance et les rapports officiels, ou servir lors de l’enregistrement dans une entreprise.

Jusqu’à présent, l’autorité s’est retranchée derrière l’obligation légale de fournir ces informations (nom…).

Mais une solution doit être trouvée. Nous ne pouvons attendre qu’un autre évènement semblable (ou pire) se produise au SPF Finances.

Il est évident que le risque « zéro » n’existera jamais, mais des mesures peuvent et doivent être prises.

C’est pourquoi l’UNSP va une nouvelle fois mettre cette question sur la table. Il est temps que nos managers prennent leurs responsabilités et les mesures nécessaires pour protéger le personnel.