UNSP Aucun commentaire

Une nouvelle fois, on veut faire payer aux agents les mauvaises décisions managériales du passé.

.

Souvenez-vous… L’UNSP s’est fortement opposée à la fermeture des CFP (les centres de formation professionnelle). La qualité (pourtant renommée) de la formation au sein du SPF Finances était mise à mal. Malheureusement, certains responsables, et notamment l’ancien directeur P&O, n’ont pas voulu nous écouter…

Nous savons tous ce qu’il en est aujourd’hui… On est bien loin du niveau antérieur de formations. Il manque des formateurs et des formations partout !

Et, dans les conditions actuelles, difficile de trouver des amateurs pour devenir formateur…

C’est le cas à l’administration générale des Douanes et Accises, qui est en grand manque de formateurs.

La solution trouvée par cette administration ?

Imposer une fonction de formateurs occasionnels à un grand nombre de ses agents, à raison de 10 jours maximum par année civile.

Comment ? En intégrant d’autorité cet objectif dans les objectifs en matière d’évaluation des agents concernés.

Mais ce n’est pas tout : à travers cette intégration dans les objectifs d’évaluation, le management veut faire en sorte que ces formateurs occasionnels ne puissent bénéficier des indemnités liées aux activités de formation (prévues par l’arrêté royal du 13 juillet 2017 – plus de détails en pages 18 de notre brochure Indemnités).

C’est inadmissible.

Premièrement, on ne s’improvise pas formateur. On dit souvent que l’enseignement, c’est une sorte de vocation. On peut être le meilleur des agents, sans pour autant disposer des aptitudes nécessaires pour enseigner, pour former. Il est inconcevable d’obliger chaque agent à devenir formateur.

Deuxièmement, on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Si l’Administration cherche des formateurs, qu’elle fasse en sorte que ces emplois soient intéressants. À quand un management positif, des conditions de travail adéquates, de la motivation et des récompenses quand c’est nécessaire ?

Ce n’est pas en imposant qu’on obtient des résultats !

Troisièmement, aucune consultation ou même communication n’a été réalisée à propos de ce sujet important auprès des organisations syndicales.

Le front commun syndical a dès lors interpellé l’autorité afin que ce point soit discuté en urgence.

Nous osons espérer qu’il sera évoqué lors du CIC Personnel de ce mardi 11 février.