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Il est plus que temps que les douaniers soient respectés, écoutés et qu’un dialogue social constructif soit instauré.

Dégradation des conditions de travail assorties de menaces !

L’éventuelle réduction de la charge de travail nocturne n’est absolument pas une excuse.

Il n’est plus à démontrer que le travail en équipes successives (les shifts) peut être particulièrement pénible et avoir de nombreux effets négatifs sur les travailleurs et leur santé. On peut ainsi citer la désadaptation et isolement social, professionnel et/ou familial, la fatigue, les troubles du sommeil, l’anxiété, la dépression, le déséquilibre métabolique et endocrinien suite au dérèglement chronobiologique, des troubles gastro-intestinaux, un risque cardio-vasculaire plus élevé généré par le stress…

C’est pourquoi tout changement concernant les conditions de travail et les horaires des shifters devrait mettre l’humain au centre des priorités.

Or, cette donnée semble avoir été oubliée au sein des services douaniers de l’aéroport de Bierset, notamment dans la réforme envisagée des horaires des shifters.

Telle que proposée, cette dernière va dégrader les conditions de travail et le bien-être au travail de nombreux douaniers travaillant en équipes successives.

Elle va provoquer une déconstruction des horaires en place et imposer des pauses supplémentaires notamment le week-end.

Elle menace la santé et l’équilibre vie de famille/vie professionnelle de ces agents.

Tout cela, sans démonstration de plus-value pour l’administration, au mépris d’un dialogue social constructif et alors que la tension est déjà énorme au sein de ces services !

C’est pourquoi ce 8 décembre 2023, l’UNSP – Secteur Finances a écrit au ministre des Finances pour lui signaler ne plus pouvoir garantir la paix sociale au sein de ces services et déposer un préavis d’action.

Depuis lors, et suite aux différentes actions menées à Bierset, l’autorité s’est engagée à conserver à Bierset l’ancien système d’organisation en shift durant 8 semaines, à partir du 1/1/2024.

Toutefois, cet engagement est loin d’être suffisant pour rétablir la paix sociale au sein des services concernés.

Au vu des tensions ambiantes, des promesses faites et non respectées, des menaces récurrentes, les agents ont perdu toute confiance et ne peuvent donc se satisfaire de cet engagement.

Il en va de leurs santé, bien-être et équilibre vie professionnelle/vie familiale.

Dans ces conditions, le préavis déposé le 8 décembre 2023 est évidemment toujours d’application. Nous l’avons signalé par écrit au ministre ce 14 décembre.

Au nom de nos adhérents et des agents de Bierset, l’UNSP revendique :

  • Le maintien de la matrice horaire actuelle en 18 pauses en 8 h 06 en semaine et 11 h/12 h les week-ends ;
  • Le maintien du calcul actuel des horaires ;
  • Le maintien des différents services DA1 – DA2 comme actuellement (l’armement complet n’est pas nécessaire en DA1, l’armement light étant suffisant) ;
  • Une interprétation souple du principe des « 50 heures flottantes » ;
  • La possibilité « immédiate » pour les agents de quitter les shifts en cas de réforme des horaires.

Nous ne pouvons également admettre la remise en cause de la comptabilisation de la pause des shifters et les menaces faites concernant les allocations des shifters.

Les agents demandent des engagements écrits concernant ces revendications. En contrepartie, les agents s’engagent à rechercher des solutions permettant de combler les pauses connaissant une insuffisance d’effectif.

Nous souhaitons également obtenir de l’autorité la charge de travail, Indicateur de mesures (KPI), nombre de vols et tonnage des marchandises.

Nous rappelons qu’un outil de planification est promis depuis de nombreuses années.

L’UNSP a également rappelé les promesses faites et non tenues aux shifters en matière de pension (tantièmes préférentiels).

En outre, l’UNSP a insisté sur la nécessité de concrétiser en urgence une solution dans le dossier des frais de séjour.