Fin prématurée du contrat. Malheureusement…
Vous l’avez certainement lu sur l’intranet : depuis le 21 novembre, suite à la fin prématurée du contrat, vous ne pouvez plus faire appel au soutien psychologique gratuit en appelant le numéro de téléphone central 0800 110 11.
Lancé il y a plusieurs mois, ce soutien psychologique gratuit était une initiative heureuse de notre département (un des seuls SPF à offrir cette possibilité).
D’ailleurs, l’UNSP n’avait pas hésité à en faire la promotion. En effet, cet outil pouvait s’avérer utile, même si c’était loin d’être suffisant au vu de l’explosion du nombre de burn-out et de l’absentéisme pour maladie lié au stress.
En fait, c’est l’explosion du nombre d’appels qui a provoqué la fin du contrat par la société privée ayant remporté le marché public concerné.
Ce service n’était plus… rentable pour cette société.
Pas de relance de ce service avant septembre 2021
Le SPF Finances a, dès lors, relancé un nouveau marché public.
Mais, au vu de la lenteur habituelle de la procédure, il ne faut pas espérer une solution avant plusieurs mois (pas avant septembre 2021).
Et en attendant ?
P&O va prendre le relais du mieux possible.
Voici la procédure et les mesures mises en place par le SPF Finances et annoncées sur intranet :
Depuis le 21 novembre donc, vous pourrez prétendre à un remboursement si vous faites appel à un(e) psychologue de votre choix (conventionné(e) ou non). Ce remboursement s’élève à 11,20 € par session, ou à 4 € (intervention majorée) en fonction de ce que vous avez déboursé lors de votre visite.
Vous pouvez demander un remboursement pour un maximum de 6 sessions chez un(e) psychologue en introduisant :
- une déclaration de créance et
- une pièce justificative (extrait de votre mutualité ou attestation/preuve de paiement du/de la psychologue).
Vous pourrez l’introduire soit en une seule fois, soit après chaque séance.
Le SPF Finances mettra fin à cette modalité temporaire dès qu’un nouveau contrat entrera en vigueur. Il ne sera alors plus possible de prétendre à ce remboursement.
Attention ! Votre quote-part personnelle dépend de (1) si votre visite chez le psychologue fait suite ou non à une prescription médicale et de (2) votre choix de psychologue (conventionné ou non) :
- Votre visite fait suite à une prescription médicale et vous faites appel à un(e) psychologue conventionné(e) : le mécanisme du tiers payant (par lequel vous ne payez que votre part [11,20 € ou 4 €], la mutualité payant directement le psychologue) fonctionne. Voici la liste de tous les psychologues conventionnés en Belgique.
- Votre visite ne fait pas suite à une prescription médicale et/ou vous ne faites pas appel à un(e) psychologue conventionné(e) : le mécanisme du tiers payant ne fonctionne pas. Consultez les remboursements proposés par les mutuelles belges.
Vous avez besoin de soutien ? Les assistants sociaux et les accompagnateurs de résilience du SPF Finances sont là pour vous aider à surmonter les moments difficiles.
L’UNSP a émis quelques réticences par rapport à cette nouvelle procédure.
En effet, passer par des déclarations de créance, par un encodage avec un code de remboursement spécifique pourrait poser différents problèmes en matière de respect du secret médical, du respect de la vie privée et du RGDP.
Nous ne pointons personne du doigt, mais la connaissance de telles informations par différents intervenants de P&O pourrait avoir des conséquences pour l’agent concerné.
Toutefois, au vu des impératifs administratifs, nous ne voyons pas d’autres solutions.
Nous avons insisté pour que le nombre d’intervenants soit limité au maximum et que ces données soient « supprimées » dès que possible. Si possible un mois après le remboursement.
Et pourquoi pas une généralisation de cette mesure au sein de l’ensemble de la Fonction publique fédérale ?
Si un tel service est utile pour le personnel du SPF Finances, il le serait également pour l’ensemble des fonctionnaires fédéraux.
Nous allons interpeller la ministre de la Fonction publique afin d’ouvrir le débat de la généralisation de cette mesure à l’ensemble de la
Fonction publique (via Empreva par exemple).
Et tellement d’autres mesures à prendre pour lutter contre l’absentéisme lié au stress et contre le burn-out
Comme évoqué dans l’U.F. Infos de septembre dernier, c’est à notre employeur de nous mettre dans les conditions « optimales » pour limiter ce stress. Des solutions doivent être trouvées et mises en place.
Et c’est là que le bât blesse.
Au lieu de s’attaquer directement aux causes du stress, nos responsables semblent se limiter à organiser de petites actions ici et là pour tenter d’améliorer votre gestion du stress.
Pourtant, il serait temps que les ministres et autres managers attaquent le mal à la racine et mettent en place de véritables solutions.
Quelques exemples :
- D’importants recrutements et des moyens supplémentaires, nous permettant de véritablement remplir nos missions ! Sans personnel et sans moyens supplémentaires, la situation ne peut que s’aggraver.
- Rendre de l’autonomie aux agents dans leur boulot !
- Faire plus confiance aux agents.
- Arrêter d’accorder une importance aveugle et démesurée aux statistiques !
- Offrir de véritables opportunités de carrière aux agents !