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L’UNSP a interpellé les ministres pour que des mesures urgentes soient prises (révision exceptionnelle de l’indemnité kilométrique ; remboursement sur base de cette indemnité kilométrique de certains trajets résidence – lieu de travail ; révision de l’indemnité télétravail ; révision de l’indemnité frais de séjour et frais de parcours).

Nous connaissons une situation sans précédent, notamment au vu de la flambée des prix de l’énergie et des carburants.

Les différentes mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes pour couvrir les frais auxquels les agents font face pour se rendre à leur travail ou, le cas échéant, pour accomplir les missions de services avec leur véhicule, lorsqu’il est déraisonnable ou impossible de recourir aux transports en commun.

En effet, les fonctionnaires ne disposent pas de voitures de société. Or, le coût des trajets effectués dans le cadre de leur travail a explosé.

De même, le coût pour les télétravailleurs a lui aussi fortement augmenté.

Au vu de cette situation exceptionnelle, l’UNSP-NUOD a interpellé la ministre de la Fonction publique, le ministre des Finances et le président du Comité de direction du SPF Finances afin que des mesures exceptionnelles et urgentes soient adoptées !

Afin que les indemnités prévues couvrent les coûts réellement engagés, l’UNSP-NUOD souhaiterait notamment que les mesures suivantes soient mises en place en priorité et en urgence :

  • une adaptation exceptionnelle du montant de l’indemnité kilométrique, et ce sans attendre la révision annuelle;
    .
  • le remboursement sur base de cette indemnité kilométrique (et non sur base du prix d’une carte train 2e classe) des déplacements résidence-lieu de travail pour toutes les situations déjà prévues légalement :
    – un empêchement physique ne permettant pas l’utilisation des transports en commun publics de manière temporaire ou permanente ;
    – le lieu de travail éloigné de plus de trois kilomètres de l’arrêt de transport en commun public le plus proche ;
    – l’horaire de travail irrégulier ou des prestations en équipes successives excluant l’utilisation des transports en commun publics sur une distance d’au moins trois kilomètres ;
    – l’impossibilité d’utiliser des moyens de transport en commun publics en raison d’un appel exceptionnel et urgent.

Nous pensons par exemple aux agents travaillant en équipe dans des ports ou aéroports ou dans des régions mal desservies par les transports en commun.

Pour tous ces agents, l’indemnité équivalente au billet de train de 2e classe ne compense qu’une infime partie du coût réellement supporté pour aller travailler, et ce, alors qu’ils n’ont pas d’autres solutions que de s’y rendre en voiture. La perte mensuelle peut parfois atteindre plusieurs centaines d’euros.

De même, il conviendrait d’étendre la liste des situations concernées, afin de permettre un remboursement des déplacements résidence – lieu de travail pour les régions très faiblement desservies par les transports en commun et pour les situations où l’utilisation des transports en commun allonge déraisonnablement le temps de transports ;
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  • une révision de l’indemnité forfaitaire visant à couvrir les frais qui sont propres à l’employeur dans le cadre du télétravail et son ajustement aux montants énoncés dans la circulaire 2021/C/20 du service des décisions anticipées, publiée le 26 février 2021. La fermeture de nombreuses implantations au SPF Finances permet, par exemple, ce financement sans coût supplémentaire pour le gouvernement ;
    .
  • une révision de l’indemnité frais de séjour et frais de parcours.

Les responsables demandent régulièrement aux agents d’être résilients, flexibles, et de s’adapter rapidement au changement. Selon l’UNSP-NUOD, il serait, en juste retour des choses, de leur rendre la pareille et de soulager leur situation financière, qui est parfois très compliquée.

Devons-nous vous rappeler que les agents du SPF Finances ont été les grandes victimes de la réforme des allocations et des indemnités de 2017 ?!? Une réforme négociée au Comité B…

Et dire que certains veulent faire « remonter » de nombreux dossiers vers ce Comité B…