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Un avenir sombre pour un dossier sacrifié depuis trop longtemps

Une situation qui se dégrade depuis des années

Depuis trop longtemps, Fedorest est en difficulté. Et depuis tout aussi longtemps, l’UNSP n’a cessé d’alerter les autorités. À maintes reprises, nous avons tiré la sonnette d’alarme. Sans réaction. Aujourd’hui, nous en payons le prix.

Les causes de cette dégradation sont multiples :

  • l’absence persistante de participation financière de nombreux SPF et autres niveaux de pouvoir, alors même que leur personnel bénéficiait des services de Fedorest ;
  • la perte d’autonomie des intendants dans la confection des menus ;
  • une logique obsessionnelle d’économies et de coupes budgétaires, se traduisant par des portions réduites et une qualité parfois compromise ;
  • la fermeture en cascade de restaurants et cafeterias ;
  • le désinvestissement chronique dans le matériel de cuisine ;
  • les difficultés de recrutement sur plusieurs sites ;
  • la chute de fréquentation liée au développement du télétravail ;
  • et, pour couronner le tout, la décision du précédent gouvernement de financer les chèques-repas… sur le dos de Fedorest.

Arizona : l’austérité aveugle

Aujourd’hui, le gouvernement « Arizona » s’attaque frontalement à Fedorest. Dans le cadre de sa nouvelle cure d’austérité, l’organisme est placé en première ligne.

Ce qui se prépare :

  • des économies supplémentaires ;
  • de nouvelles fermetures de restaurants ;
  • une hémorragie d’emplois (–30 %, les départs à la retraite ne seraient plus remplacés) ;
  • une centralisation extrême de la production dans une seule méga-cuisine à Forest ;
  • l’externalisation et le recours aux barquettes préemballées.

La position de l’UNSP

L’UNSP n’a cessé de revendiquer une règle simple : tous les employeurs dont le personnel bénéficie de Fedorest doivent contribuer à son financement, comme le prévoit la réglementation. Cette revendication de bon sens n’a jamais été entendue.

La décision de l’Arizona constitue donc un nouvel affront, un clou supplémentaire dans le cercueil de Fedorest.

Les conséquences concrètes :

  • encore moins d’emplois publics,
  • un service de moindre qualité pour les usagers,
  • un démantèlement silencieux d’un outil collectif.

L’UNSP s’oppose fermement à cette logique destructrice.

Les économies réalisées profiteront-elles vraiment aux travailleurs via une augmentation des chèques-repas ? Permettez-nous d’en douter…