UNSP Aucun commentaire

Déjà des dérapages préoccupants…

Depuis l’instauration de l’obligation de deux jours de présence au bureau par semaine, nous constatons malheureusement que certains dirigeants ne respectent ni l’esprit de cette décision ni l’interprétation fournie par les FAQ disponibles sur l’intranet.

Dans certaines directions, les managers imposent à leurs agents, via les chefs de service, six heures de présence obligatoire par jour au bureau ou des plages horaires obligatoires sans justification fonctionnelle, ce qui n’est pas conforme à la circulaire. Malgré les avertissements des agents concernés, ces managers n’ont pas révisé ces exigences.

De plus, certains managers ne respectent pas la possibilité donnée aux chefs de service d’accorder une dispense en cas de circonstances exceptionnelles. Par exemple, des collègues ont demandé une dispense en raison de travaux de la SNCB sur leur ligne domicile-lieu de travail, augmentant considérablement leur temps de trajet pendant 15 jours. Leur demande a été rejetée par la direction.

Un autre cas concerne un rendez-vous médical annuel chez un spécialiste qui a été accepté sous réserve de… compensation. Est-il nécessaire de rappeler que les délais pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste se comptent bien souvent en mois ? N’est-ce pas une exception justifiée ?

L’UNSP a interpellé P&O pour que, dans le cadre de ses valeurs, notre département rappelle au management de se conformer aux directives et interprétations des FAQ, tout en maintenant une certaine souplesse pour permettre aux agents d’adhérer aux nouvelles directives.

Il nous semble évident qu’un management humain et respectueux du personnel renforcerait l’engagement et l’adhésion du personnel.

On se croirait revenu à l’époque des dérapages dans l’attribution des absences « horaire variable » (les fameux AV) lors de la réforme de l’horaire variable. Comme nous l’avions prévu, certains managers n’en ont pas tiré les leçons. Les dérives actuelles le prouvent.

C’est bien beau de proposer des cours de leadership aux directeurs et chefs de service, encore faudrait-il s’assurer de leur efficacité auprès de tous les participants.

Bien sûr, la majorité des chefs de service sont des managers humains, respectueux et efficaces, mais le management toxique de certains est inacceptable et catastrophique pour leur personnel.

L’UNSP a également interrogé P&O concernant la grève annoncée à la SNCB du 21 février au 2 mars 2025, demandant les solutions mises en place par le département ou les directives données au personnel.

Un message a ensuite été diffusé sur l’intranet, demandant à chacun d’être présent au bureau comme d’habitude dans la mesure du possible. La SNCB prévoit un service de train alternatif. Nous vous suggérons d’examiner la veille quel service est prévu pour le lendemain via le site web ou l’application mobile de la SNCB. Si malgré tous vos efforts il s’avère impossible de vous rendre au bureau, faites-le savoir à votre dirigeant et demandez-lui si vous pouvez télétravailler ce jour-là.

Vous ne pouvez pas effectuer vos tâches en télétravail et devez donc vous rendre sur votre lieu de travail pour des raisons professionnelles et pour des tâches nécessitant une présence au bureau ? Dans ce cas, le Président du Comité de direction a autorisé, à titre exceptionnel, que vous puissiez bénéficier d’une intervention financière pour vos frais de déplacement domicile-travail autres que votre abonnement ordinaire. Cette disposition s’applique à tout collaborateur disposant ou non d’un abonnement aux transports publics.

Il est évident que les impacts de la future grève sont difficiles à prévoir, mais le risque est grand de voir de nombreux trains supprimés (parfois à la dernière minute), d’autres bondés… Pour chaque navetteur, une grande incertitude planera quant à la possibilité de rentrer chez soi en fin de journée !

Un peu de clémence pendant ces quelques jours, était-ce vraiment trop demander ?

Certes, l’information semble aller dans le bon sens, mais cela ne suffit pas. Nous constatons de nombreux problèmes avec des managers qui refusent dogmatiquement cette souplesse. Ne parlons plus des valeurs du SPF : elles s’appliquent à géométrie variable.

Nous rappelons que ce retour obligatoire de deux jours au bureau est toujours perçu comme incompréhensible par la plupart des agents, qui accomplissent leurs tâches avec loyauté, mais reçoivent de moins en moins en retour.