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Une utopie ?

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Mi-octobre, on pouvait lire dans L’Écho un article intitulé Le port d’Anvers veut écraser le trafic de cocaïne. On pouvait y lire que l’Administration générale des Douanes souhaite scanner l’intégralité des containers au port d’Anvers en utilisant au maximum la technologie disponible, tout en perturbant le moins possible le flux de marchandises.

Si en 2013, 4,7 tonnes de cocaïne avaient été saisies au cours de l’année, une seule saisie en octobre représentait à elle seule 41,69 tonnes. Le trafic a explosé au cours de ces dernières années, et pourtant, moins de 1 % des containers sont actuellement scannés. Les douanes estiment que seuls 10% des stupéfiants qui arrivent via le port sont saisis. La Belgique représente à elle seule un tiers des saisies de cocaïne en Europe, étant donné la présence du port d’Anvers, véritable plaque tournante de ce trafic.

Une étude, décidée par la Commission européenne et menée par l’Université d’Anvers devrait permettre d’améliorer l’efficacité des contrôles en faisant appel aux nouvelles technologies, en couplant les techniques électromécaniques, l’imagerie et l’intelligence artificielle. Ces nouvelles technologies ne sont pas encore toutes disponibles. Des fonds devront être débloqués si on veut mettre un frein à l’importation de cocaïne en Europe via la Belgique.

Reste que le financement du projet est envisagé via une collaboration entre commune, Région, Fédéral et Europe. Au port de Santos au Brésil, les transporteurs paient 80 centimes par container pour que chacun d’entre eux soit scanné. Les solutions existent, mais elles passent nécessairement par une volonté politique.

Ce dossier nous a été présenté.

Toute volonté d’accroître la lutte contre la fraude sera toujours saluée par l’UNSP – Secteur Finances. Nous serons toujours favorable à une augmentation des contrôles physiques sur le terrain et à toutes les mesures visant à sécuriser les marchés (contrefaçon, marchandises illicites, drogues…) et à la juste perception de l’impôt (déclaration en douane correcte, respect des normes…).

Mais, dire qu’à Anvers, on va passer de moins d’un pourcent de contrôles à 100 pourcents nous parait être une véritable utopie. Encore plus au vu de la pénurie de personnel au SPF Finances.

De plus, quand on nous précise, dans le même temps, que cela sera mis en place sans que le flux de marchandises soit interrompu, on reste plus que dubitatif.

Nous tenons également à souligner qu’il ne faut pas non plus négliger tous les autres contrôles douaniers et ce dans toute la Belgique… Un exemple : à Bierset, chez certains opérateurs, la nombre de contrôles douaniers est ridiculement faible, pour ne pas dire inexistant…