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D’autres arguments à opposer au projet de réforme du quota de congés de maladie

Si, par notre analyse des chiffres officiels (vrai/faux), nous avons démontré que la rumeur lancée par le ministre est une fake news, il y a encore bien d’autres arguments à opposer à son projet de réforme :

Prendre sa retraite deux ans plus tôt avec des congés de maladie économisés ?

Le ministre ignore-t-il la loi ?

L’article 83, § 3 de la loi du 5 août 1978 de réformes économiques et budgétaires prévoit que le personnel qui a atteint l’âge de 63 ans est mis à la retraite d’office le premier jour du mois qui suit celui au cours duquel, sans avoir été déclaré définitivement inapte, il compte, depuis son 63e anniversaire, 365 jours calendrier d’absence pour maladie.

Conclusion : après une année d’absence pour maladie, un fonctionnaire en fin de carrière est mis d’office à la pension.

Des abus ? Alors il y a un problème chez les médecins !

Pour qu’un agent soit abusivement en maladie, il faut qu’un médecin lui ait délivré un certificat de complaisance (en tout cas, pour toute absence de plus d’une journée).

C’est peut-être du côté de l’ordre des médecins que le ministre devrait se tourner…

Des abus ? Réellement ?

Puis, soyons clairs, les chiffres officiels sont limpides : il y a très peu d’abus…

Si on s’en tient aux chiffres de la Fonction publique fédérale, les agents dans la tranche d’âge de 60 à 65 ans représentent 10,8 % de l’ensemble du personnel. Lors des contrôles du MEDEX en 2016, 1,92 % d’entre eux ont vu leurs absences soit raccourcies, soit considérées comme injustifiées. 1,92 % de 10,8 % du personnel, cela représente à peine 0,2 % du personnel fédéral. Mais on va pénaliser tout le monde…

À l’UNSP, nous ne sommes pas naïfs : oui, il y a certainement quelques abus, comme partout… D’ailleurs, nous avons toujours souligné que le vocable « congé de maladie » est inapproprié. Il ne s’agit nullement de congé, et nous avons toujours considéré que les fonctionnaires ont des droits, mais aussi des devoirs.

Mais on ne peut pas remettre tout un système en cause pour quelques abus. Car, dans ce cas, il y aurait tellement de réformes à entreprendre dans le monde politique…

Et, si abus il y a, pourquoi les contrôles MEDEX n’y remédient-ils pas ???

Changer le système risque de provoquer un effet contraire !

Actuellement, vu la charge de travail, le manque de personnel et les délais à respecter, de nombreux fonctionnaires se rendent au travail même lorsqu’ils sont malades.

La possibilité d’économiser des jours de maladie qui pourraient se révéler bien utiles en cas de future maladie grave intervient bien évidemment dans ce choix.

Si cette possibilité n’existe plus, il semble évident que les fonctionnaires ne feront plus cet effort…

Avec parfois des conséquences fâcheuses pour le respect des délais légaux…

Assurance collective Revenu garanti

Dans le privé, il existe des conventions collectives de travail qui prévoient des dispositions permettant de garantir le maintien du revenu en cas de maladie.

De même, il existe des assurances collectives revenu garanti, qui offrent une protection financière en cas d’incapacité de travail, et des soins adaptés en cas d’affection liée au stress (comme le burn-out).

Certes, ces assurances ne sont pas disponibles pour tous, mais près d’un travailleur sur cinq (18 %) en bénéficie.

Une telle assurance est également possible pour le personnel de la Fonction publique.

Ainsi, chez Ethias pour ne pas la citer, il est possible de souscrire une assurance revenu garanti permettant paiement d’une rente d’invalidité (revenu de remplacement) en cas de maladie (autre que maladie professionnelle) ou d’un accident.

Alors, Monsieur le ministre, au lieu de toujours tirer votre personnel vers le bas, pourquoi ne pas maintenir le système actuel pour les fonctionnaires et offrir une telle assurance aux agents contractuels ?

La réforme permettrait au gouvernement d’économiser 50 millions…
On ne se soucie pas du bien-être, c’est juste une Xème économie sur le dos de la Fonction publique.

Comme expliqué plus haut, nous doutons réellement de l’efficacité de la mesure et donc de la concrétisation de cette économie.

Mais il est cocasse (pour rester poli) de constater que, dans le même temps, le gouvernement va dépenser 50 millions structurellement pour mettre en place sa réforme de l’impôt des sociétés.

On va donc économiser sur la santé et le bien-être des fonctionnaires pour mettre en place la réforme de l’impôt des sociétés.

On voit directement les priorités de chacun !!!

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